lundi 5 novembre 2007

Chroniques: le Lac des Ecorces et le Cisco de Printemps

Lac des Ecorces

Mont-Laurier

Le Lac des Ecorces, autrefois lieu de villégiature, à de plus en plus une vocation résidentielle. Alimenté par la rivière Kiamika, il couvre une superficie de 6,5 km2 et sa profondeur varie entre 3 et 38 mètres. Outre le Doré Jaune, le grand Brochet, il y a aussi une espèce très particulière: le Cisco de Printemps.

Phénomène unique au Canada

La particularité du lac, vient que contrairement aux autres population de cisco de lac qui fraient normalement l’automne, le cisco du lac des Ecorces fraie le printemps.

C’est en 1981 que l’o, découvrait ce phénomène presque unique en Amérique du Nord.

Le Cisco de printemps fraie en profondeur, alors que le cisco de lac frayant l’automne dépose généralement ses œufs aux abords des rives. En plus du décalage de la période de fraie qui serait due en partie aux conditions thermiques du lac (la température estivale en profondeur étant élevée: 7°C, et le refroidissement automnale tardif), le cisco possède quelques différences morphologiques qui se situent au niveau de la grosseur de la tête, plus petite.

Une espèce menacée

Mais quelques facteurs rendent précaires la survie du cisco de printemps:l’introduction éventuelle, accidentelle ou intentionnelle d’espèce indésirables ou de prédateurs tel que le Touladi, l’omble moular ou la truite arc-en-ciel.

La dégradation des eaux du lac par le rejet des eaux usées de quelques villages ainsi que la pollution venant des fosses septiques non-conformes et de l’activité agricole

Le déboisement des rives pour le développement résidentiel ou pour la villégiature.

Même si la population est stable depuis 1981, le cisco de printemps est une espèce en danger.

Pour la préserver, en autres action à été mise en place une usine d’épuration des eaux...

dimanche 28 octobre 2007

Chronique: la région des Carrières

La région des carrières



Une multitudes de compagnies

Des le début du XXème siècle, Guénette s’identifie comme le centre de l’exploitation du granite dans la région des Laurentides.

Déjà en 1908, la compagnie Brodie’s Limited employait une dizaine d’homme qui travaillait environ neuf moi par année. La compagnie louait de Canadian Pacifique une petite locomotive et deux wagons pour le transport du minerai à partir de la carrière jusqu’à la station de chemin de fer. La compagnie expédiait une partie de la production à Iberbille dans les ateliers de transformation.

En 1925, l’Atlas Granite Company Limited de Montréal débute ses opérations… En 1955, elle fonctionne cinq mois par année avec huit employés. Elle exporte sa production aux états unis.

Une entreprise familiale voit le jour en 1946. Majorique Poisson avec l’aide de ses deux fils opère sous la raison sociale « Canadian Pink Granit ». La majeure partie de la production de la compagnie est exportée par camion à Barre au Vermont. Les blocs de granit sont destinés à la production de monuments ornementaux et funéraires.

La compagnie américaine Rock of Ages Canada Limited opère à Guenette depuis 1959 sous la raison sociale « société de granite Fairmont Limitée ». Le siège social est à Barre au Vermont. La compagnie possédait déjà plusieurs carrière de granite au Canada et aux Etats-Unis. Au plus fort de sa production, jusqu’à trente-cinq hommes y ont travaillé. La production (50 000 pieds cubes/année) se retrouve sur les marchés canadiens, américains et européen.



Le Granite de Guénette

Le granite extrait des carrières de Guénette est de couleur rose pale à grains fins. D’excellente qualité, il se polit bien. Son utilisation pour les monuments funéraires à augmenté sa popularité. Aujourd’hui, il est considéré comme le meilleur granit utilisé à cette fin.

Tout au début de sa production, on utilisait le granite pour faire des presses utilisées dans l’industrie des pâtes et papiers. Ila également servi pour des pavés et des bordures de trottoirs. Aujourd'hui, le secteur de la pierre monumentale et ornementale et celui de la construction représentent les principaux débouchés du granite rose de Guénette.

mercredi 24 octobre 2007

Chroniques: L'Erablière

L’érablière
Lac Saguay



Le territoire de la M.R.C. d’Antoine-Labelle est une pénéplaine au relief valonneux que l’on appelle le Plateau Laurentien. D’étroites vallées orientées nord-sud découpent le paysage. La forêt du territoire est dominée par l’érablière à bouleau jaune. L’érable à sucre accompagné du bouleau jaune (merisier) forment la majorité des feuillus. Le sapin, l’épinette blanche, le thuya et le mélèze complètent la liste des essences que l’on retrouve dans la région.
Dans l’est du canada, les érablières commerciales sont constituées d’érables à sucres, d’érables rouges ou d’érables argentés. Dans la région, les érables entaillés sont en totalité des érables à sucres. L’âge moyen du peuplement d’érables se situe autour de 75 ans.


Le temps des sucres
Au début de la colonisation, les techniques d’entaillage, de collecte et d’évaporation de l’eau d’érable étaient bien différentes de celles qui sont en vigueur aujourd’hui. L’ancêtre du chalumeau, la goutterelle consistait en une petite planchette concave d’environ 25 cm dont l’une des extrémités étaient insérée dans une entaille faite d’un coup de hache. Des « cassots » d’écorce déposés au pied de l’arbre et par la suite des sceaux en bois servaient à recueillir l’eau d’érable.
Les hommes « couraient » les érables au moyen de raquettes. L’étape de l’évaporation se faisait à l’extérieur, à l’aide d’un feu de bois au-dessus duquel était suspendu un chaudron de fonte. Vers 1910, les « bouilleuses », à l’origine de nos évaporateurs modernes, font leur apparition. A cette époque la couenne de lard salé et le rameau de sapin empêchaient le débordement du sirop. Une livre de sucre d’érable coutait entre 0,05 et 0,07 $Ca.
Diverses croyances entouraient le « temps des sucres ». L’eau d’érable sera peu abondante ou peu sucrée s’il n’y a pas beaucoup de neige pendant l’hiver ou si le cormier annonçait l’arrivée du temps des sucres et ceux des outardes, la fin de cette période. Le gel nocturne, la neige au pied des érables le matin et la bordée de neige étaient des signes avertisseurs de la coulée.


L’acériculture
Aujourd’hui les techniques acéricoles ont beaucoup évoluées. La plupart des érablières sont munies d’un système de collecte de l’eau d'érable par tubulure. Dans la M.R.C.D’Antoine-Labelle, une quarantaine d’acériculteurs sont enregistrés au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Le nombre d’érables entaillés s’élève à environ 110 000. Il faut ajouter à ces statistiques, un nombre au moins équivalent de petits producteurs qui ne sont pas sur la liste du ministère. La majorité des producteurs enregistrés possèdent entre 1000 et 25000 entailles. L’entaillage, la collecte de l’eau d’érable, l’évaporation, la filtration, la mise en contenants sont soigneusement effectués afin d’obtenir un maximum de qualité. La fabrication, le classement et la vente des produits de l’érable sont soumis à une réglementation très stricte.

mardi 23 octobre 2007

Chroniques: le Ravage du cerf de Virginie

Le Ravage
des Cerfs de Virginie




Définition d’un Ravage
Le mot « ravage » est un canadianisme représentant un chemin battu par les animaux sauvages en période hivernale. On désigne donc par ce mot, les quartiers d’hiver des ongulés, autant de l’orignal, du Caribou, que du cerf de Virginie.
Après la période du rut, le cerf qui vit en solitaire en période estivale, regagne ses quartiers d’hiver où il vivra en groupe jusqu’au printemps. Ses déplacements rendus difficiles par l ‘épaisse couverture de neige le force à se confiner à l’intérieur du ravage. La concentration des cerfs au même endroit facilite ainsi leurs déplacements, par l’établissement de sentiers bien fréquentés. Le cerf de Virginie parcours vingt kilomètres en moyenne pour revenir chaque année au même endroit. Le ravage lui assure le meilleur abri qu’il puisse trouver contre les intempéries ainsi qu’une quantité de nourriture appropriée à ses besoins.


Le ravage du Lac David

Le ravage du lac David occupe une partie du territoire des municipalités de Chute-Saint-Philippe, Lac-Saguay et Beaux-Rivages. Sa superficie a augmenté durant les deux dernières décennies passant de 20km2 en 1974 à 109km2 en 1989, ce qui le place parmi les grands ravages au Québec. Sa population est estimée à environ 3000 individus.
A l’intérieur du ravage, le régime alimentaire du cerf de Virginie se compose principalement de ramille d’érable à épis, de noisetier à long bec, d’érable à sucre et de viorne à feuilles d’aulne.
La rigueurs des hivers est un facteur important à considère pour la survie du cerf de virginie. La qualité de l’habitat hivernal est donc primordiale: les coupes forestières peuvent fournir une nourriture de qualité (jeunes repousses) et contribuer à maintenir la présence d’abris (couverts résineux) si elles sont bien planifiées et bien exécutées. Il faut donc éviter les coupes abusives qui peuvent dégrader l’habitat d’hiver de cette espèce.

lundi 22 octobre 2007

Chroniques: Chute aux Iroquois

Chute aux Iroquois



Les Amérindiens
Les informations sur les amérindiens vivant à Chute aux Iroquois à l’arrivée des premiers colons, on les retrouve dans le registre des naissances de la paroisse de la Nativité de Marie, qui nous apprend que Joseph Commandant fils de Joseph et de Catherine Groslouis est baptisé le 15 septembre 1881 et que Hormidas, un autre de leur fils, est baptisé le 5 juillet 1883.

Autre information importante que l’on retrouve dans les archives, au rôle d’évaluation municipale de septembre 1883, il est mentionné que Joseph Commandant est âgé de trente ans et qu’il occupe le lot 27 du rang A, du canton Joly.

Témoin oculaire de l’époque, voici ce que raconte le chroniqueur Testard de Montigny à la suite d’un voyage en 1884:
«A la Chute aux Iroquois on voit sur la rive est de la Rouge près du pont, adossée à une colline couverte de troncs dépouillés de leurs feuilles et de leurs écorces, une masure faite de bouleau et entourée d’un champ de blé d’Inde. Sur les murs en bois rond de cet abri, étaient appuyés des canots d’écorce, des appareils de pêche. Et quelques peaux de bêtes puantes étendues pour sécher. C'était la résidence de Joe Commandant et de Catherine Groslouis... »


Les Colons

En 1878, à l’arrivée des premiers colons ce petit village s’appelle déjà Chute aux Iroquois. En cette même année 1878, le canton où est situé ce village prend le nom de canton Joly. En 1883, la Paroisse de La Nativité de Marie atteint 300 âmes, et tel que le stipule la loi, les citoyens peuvent demander que ce territoire devienne légalement la Municipalité du canton de Joly. Ce qui fut fait.
Le 5 février 1894, le nom du village de Chute aux Iroquois est changé par le Conseil municipal de canton Joly pour celui de Labelle, à la mémoire du vénéré curé-colonisateur Antoine Labelle. Cependant en 1902, le village habité par un grand nombre de marchands et d’industriels dont les préoccupations diffèrent de celles des cultivateurs, se sépare de la municipalité du Canton Joly, pour en former une autre du nom de Municipalité du Village Labelle.
En 1973, les deux municipalités se regroupent de nouveau pour former la Municipalité de Labelle.

Chroniques: Le Curé Antoine Labelle


Le Curé Antoine Labelle
« Le Roi du Nord »



Le village de Chute aux Iroquois est peuplé au début par des colons sous l’invitation du curé Labelle. Ils sont venus des cantons environnants, aussi de France ou de Belgique, etc… Ce village devient un peu son port d’attache, et sa relation avec les colons de la Chute était unique.


Le curé Antoine Labelle: grand visionnaire
Dans une lettre adressée à Mgr Edouard-Charles Fabre, évêque de Montréal, le 11 mai 1887, le curé Labelle reconnaît l’importance du site de la Chute aux Iroquois comme un centre dynamique pour l’économie du Nord.
« La Chute aux iroquois est admirablement située pour devenir un centre important d’affaires. Voilà une petite ville qui se dessine dans l’avenir par sa position géographique, si ses habitants savent en profiter par leur esprit de concorde et d’union. On y remarque un bon hôtel, une belle école, une chapelle de 60 pieds, des magasins, moulins et surtout un magnifique pont sur une chute de 20 pieds de hauteur ».

Le Train dans les Laurentides
Ce gigantesque projet fur réalisé grâce, au début, à l’entêtement du curé Labelle.
En 1888, étant nommé par le gouvernement du Québec, sous ministre de l’agriculture et de la colonisation, cela lui permet d’exercer autant au fédéral qu’au provincial ainsi qu’au Canadian Pacifique, afin de réaliser son projet. Son chemin de fer il le veut dans un premier temps jusqu’à Chute aux Iroquois. Ce sera réalisé en 1893. Malheureusement il ne verra jamais, étant décédé le 4 janvier 1891.

jeudi 18 octobre 2007

Chroniques: Villaniville

Villaniville

Marchand

Entre 1896 et 1900, quelques familles italiennes s’installent sur les terres le long des Rapides de la rivière Rouge. En 1901, le groupe d’italien connaît une ascension marquée. La nouvelle colonie compte 74 personne, soit 5,5 % de la population de canton Marchand, ce qui en fait le groupe d’immigrants le plus important.

L’agglomération prend le nom de « Villaniville », nom d’un industriel italien, Andréa Villani, venu s’établir peu avant 1900, sur les rives de la rivière. La petite bourgade possède son bureau de poste, du nom de « Bayard » et une arrêt de train « stopover » pour prendre les passagers et les sacs de courrier.

Andréa Villani

Villani possédait un moulin à scie et une chaufferie qui servait à faire sécher le bois. Son entreprise employait une vingtaine d’hommes, qu’il recrutait au sein de la communauté italienne. Le moulin à scie fonctionnait jour et nuit.

Pour fournir son moulin, Villani coupe d’énormes quantités de bois. Il profite de la venue de quelques italiens en faveur desquels des concessions de terre sont demandées, pour agrandir son domaine. Mais l’argent des terre de la Couronne n’est pas dupe et il refuse. Un article paru dans le journal La Presse le 2& septembre, indique que l’on s’inquiète du déboisement démesuré des forêts du Canton Marchand. On préconise alors la classification des terres en deux catégories: cultivables et non-cultivables. Celles qui sont cultivables seraient vendues aux colons, les autres seraient considérées comme terre à bois et vendues en conséquence.

Un rêve envolé en fumée

Dés son arrivé, Villani entretient le rêve de construire une magnanerie pour faire l’élevage des vers à soie. Il croyait pouvoir adapter les techniques d’élevage du ver à soie en fonction des dures conditions climatiques du Canada. En effet, le mûrier, dont les feuilles leur servent de nourriture, risque de ne pas supporter les rigueurs de l’hiver. Malgré ces difficultés, Villan i voyait grand ! Il rêvait de créer des filature comme ne France et en Italie. Et pourquoi pas ? Avec l’établissement du chemin de fer, il était possible de créer une industrie originale. Mais en 1908, alors que la construction de la magnanerie est en marche et que des quantités énormes de bois sont entassées

tout autour du moulin à scie, un feu de forêt, causé involontairement par les employés du chemin de fer, ravage l’entreprise et entraine la fermeture de Villaniville. Aujourd’hui il n’en reste que quelques vestiges….